A Bordeaux, la flambée des prix immobilier stoppée
Dans la ville qui a vu les prix de l’immobilier s’envoler de 65 % en dix ans, le marché se déplace de la ville centre vers la première couronne. La métropole continue d’être très attractive dans une région à forte dynamique démographique.
Après la folle croissance, l’atterrissage. Après une décennie qui a vu les prix de l’immobilier augmenter de 65 %, Bordeaux semble désormais rentrer dans le rang. Le prix du mètre carré a même reculé de 0,7 % l’an dernier alors qu’il progressait de 2,5 % en moyenne dans les dix plus grandes villes de France selon le baromètre annuel de Meilleurs Agents.
Il reste qu’avec un prix moyen de 4.624,00 euros du mètre carré, la capitale de la Nouvelle Aquitaine reste la troisième ville la plus chère de France derrière Paris et Lyon mais devant Nice. « La ville a enregistré sa plus grosse croissance des prix de l’immobilier entre 2014 et 2016. La ville a vu son image changer et a vu son attractivité décuplée », analyse Thomas Lefebvre directeur scientifique de Meilleurs Agents.
Les prix connaissent cependant de fortes disparités – de quelque 8.000 euros du mètre carré non loin des quais, dans le très à la mode quartier des Chartrons, à 3.500 euros dans celui plus populaire de la gare Saint-Jean. Cette surchauffe a provoqué un décrochage pour une bonne partie des ménages qui, avec un budget inférieur à 200.000 euros, ne peuvent trouver mieux qu’un 40 mètres carrés. Conséquence, une partie de la classe moyenne s’est éloignée pour acquérir un bien. Même effet centrifuge avec la crise sanitaire. « Le marché des grands appartements se tend au profit des grandes villes de la première couronne, comme Pessac ou Mérignac, où les acheteurs peuvent trouver de petites maisons avec un extérieur », analyse Camille Faloci, présidente de l’Unis (Union des syndicats de l’immobilier) en Nouvelle-Aquitaine.